Afin de rayer les dépenses inutiles, la plupart des mères de familles sont obligées de lister tous leurs besoins journaliers, pour être sûres que les plus importants ne seront pas oubliés. « J’ai dû utiliser un carnet. Chaque matin, avant de faire mes courses, je regarde le garde-manger puis dresse une liste. Mon mari est conducteur de taxi et nous vivons avec ce qu’il gagne, chaque jour », affirme Maminiaina, cette mère de trois enfants. Pour les salariés, ils préfèrent se rendre chez les grossistes de PPN ou encore sur les marchés de légumes et de fruits comme Anosibe, Andravoahangy. « Depuis que les PPN ont connu une hausse, nous avons décidé de faire des provisions pour une semaine », avance une autre mère, salariée dans une zone franche. Pour elle, le budget quotidien ne change pas mais le mode de vie. Et de souligner sur les coûts fixes : « Il y a des dépenses obligatoires comme les loyers, la JIRAMA et les frais de scolarité ».
Les fêtes des Pâques et de la Pentecôte approchent. Cependant, certaines familles n’ont pas pu mettre de côté un budget y afférent, contrairement à l’année dernière.
Quant aux écoles, elles sont actuellement confrontées à des difficultés financières mais ne peuvent faire autrement que d’accepter la réalité. « Auparavant, nous avons fixé le paiement des frais de scolarité le 10 de chaque mois. Dès que ce délai est dépassé, nous avertissons les parents. Pourtant, depuis le mois de février dernier, c’est la moitié des élèves qui n’ont pas payé leurs frais de scolarité. Nous avons alors décidé de ne plus avertir les parents et nous faisons avec pour payer le salaire du personnel », affirme un responsable.
Anatra R.